CHIC
TOUR
Normandy
La Normandie, sauvage et agitée avec ses côtes battues par les vents du Nord mais qui n’oublie pas pour autant d’être douce et verdoyante avec ses plaines vallonnées où paîssent les vaches normandes. Cette région qui fascina et inspira peintres et écrivains, se dévoile tout en contrastes et sous de multiples visages et paysages, à travers des villes où il fait bon vivre.
Odeur de cuir , poésie romantisme joyaux architecturaux et patrimoniaux Hideway de nombreuses célébrités. mondiale chic profond du ne authenticité jamaisdevoyée. Style normand
NORMANDY CHIC TOUR N°1
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DEAUVILLE AU GALOP
INLAND
Entre terre et mer, la belle cousine du Pays d'Auge, Deauville, toute proche voisine du Domaine de la Boissière, a su séduire par ses attraits de station balnéaire.
Souvent qualifiée d’annexe du 16 eme arrdt, le St Trop' de la côte Normande reluit aussi d’une aura culturelle et artistique au rang desquels la passion qui la lie au monde équestre fait d'elle un élève d'excellence en la matière.
Vente prestigieuses de chevaux, galop sur la plage, hippodrome, polo ...ici le cheval est roi et ses histoires se partagent dans les écuries des haras normands, hippodromes et centres équestres.
Un monde d’excellence, de précision, de plaisir.
VENTES DE CHEVAUX
Mondialement réputée pour ses attraits équins, Deauville porte haut l'étendard de sa renommée : ici les allées sont cavalières et les maisons portent les noms des cracks du galop.
Deauville est la première place de vente de yearlings en France et la deuxième sur le marché européen ! On ne compte plus le nombre de vedettes des pistes herbées ayant été adjugées lors des fameuses ventes de Deauville, aujourd’hui devenues un véritable label de qualité dans la sphère des courses. L'établissement Elie de Brignac a connu sa première vente en 1892. Aujourd’hui, régi par la société Arqana, elle présente les futurs champions des hippodromes en accueillant trois ventes consacrées aux yearlings -chevaux de moins de 2 ans-, deux aux chevaux à l’entraînement et chevaux prêts à courir, trois aux ventes d’élevage et mixte et trois ventes de trotteurs.
La Vente de Yearlings du mois d'août dédiée aux pur-sang anglais est la plus prestigieuse.
Nombreuses célébrités , à l'instar des icônes du grand écran français tels Gabin, Delon et Belmondo, ont cédé à l 'attrait de l'achat d'un yearling : Antoine Griezman, Thierry Gillier ou Gérard Augustin-Normand révèlent leur "dada" en participant à ces ventes prestigieuses qui attirent les professionnels du monde entier et où les plus folles enchères se jouent.
Millénaire, confidentiel, exigeant et coûteux, le polo est apparu en Perse il y a plus de 2400 ans et fut redécouvert en Inde au milieu duXIXe siècle par des officiers britanniques.
Véritable passion anglo-argentine. ce jeu de balle est un sport où l'hégémonie des grandes dynasties argentines est sans partage.
Emaillés de noms prestigieux, à l'instar de la star mondiale du polo Ignacio " Nacho" Figueras " - le David Beckham du polo, mannequin vedette de Ralph Lauren et aussi ambassadeur d' Amalaa, la destination de villégiature ultra-luxueuse en cours de développement en Arabie Saoudite, les tournois du "grand polo" en France se voient disputer par les grands capitaines de l industrie , de la distribution et de la finance ou de la nouvelle économie : Jean-François Decaux, Laurent Dassault, Robert Strom, Corinne Ricard, Julien Sorbac, ou encore Édouard Carmignac.
Au rang de ceux ci, la Coupe d’Or de Deauville, où les "people" sont rares forme une étape obligatoire du palmarès personnel des stars de ce très exclusif " sport des rois".
Crée en 1950 sur l'historique hippodrome de Deauville - La Touques, elle fait partie des quatre plus grands tournois du monde. Les joueurs du monde entier se retrouvent chaque année pour disputer ce tournoi prestigieux.
Unique par sa situation en plein coeur de ville, fondé par le Baron de Rotschild et ses amis, en 1863, l'hippodrome de la Touques et ses importantes écuries, n'étaient au départ qu'une aimable amical de joueurs, qui devint peu à une institution tandis que fêtent, gymkhana et championnats virent le jour.
Dès 1912, dans le sillage d'Arthur Capel, dit Boy, le commanditaire de la jeune Gabrielle Chanel, qui ouvrira l'année suivant s toute première boutique de mode à Deauville, une foule élégante se presse.
Autour du sport des genlemen , les concours d’élégance font leur apparition dans l'univers du polo.
Les dames portent des toilettes de Paul Poiret, Jeanne Lanvin, Jacques Doucet, Jenny, ou Germaine Lecomte.
Synthétisant précision, adresse, puissance, camaraderie, rapidité noblesse et élégance, le polo, à l'image de Deauville représente, comme le décrivait Churchill, maillet redoutable, un véritable art de vivre.
NORMANDY CHIC TOUR #2
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SUR LES TRACES DE L'AUDACIEUSE GABRIELLE CHANEL
INLAND TOUR
UN VENT FRAIS
Le nom de Gabrielle Chanel est intimement lié à Deauville.
Enfant de la Belle Epoque, elle fit souffler l’air du temps sur la mode, un air vif et frais. Inspiré des vareuses de Deauville, elle propose aux clientes aisées de sa toute première boutique de mode de la rue Gontau-Biron des tenues de plein air qu'elles arborent sur les Planches: ses célèbres marinières de jersey.
Elle invente ainsi une mode sportive, en adéquation avec une société en pleine mutation, un style qui va modifier le cours de l'histoire des femmes.
Audacieuse, elle détourne le vestiaire masculin, s'inspire du vêtement de travail, dont elle parvient à imposer le confort, libérant les élégantes ,engoncées sous leurs ombrelles où elles attendent sagement assises, du carcan de leurs corset surchargé.
C 'est un élan révolutionnaire qui souffle en 1913 avec son invention du chic élégant nonchalant, toujours animé du vestiaire maritime que Deauville, sa grande inspiratrice, lui offre: pantalons à ponts, maillots à rayures, pyjama de plage accessoirisés d perles et de camélias piqués au revers d 'un col
Un style qu 'elle doit aussi à Boy Capel, né Arthur Edward Capel , joueur anglais de polo dont elle était éprise, qui eut une empreinte forte sur la jeune Gabrielle. c est à ses côtés qu'elle découvre Baudelaire au travers d'un apologue tiré du " Spleen de Paris" . Elle s'imprégnera, au travers de ses lectures et des ses rencontres de la philosophie du dandysme baudelairien.
Le dandysme constituera, pour elle , le paradigme dont elle ne se départira jamais, adoptant pour ligne de conduite cette philosophie de la résurgence spirituelle, fondée sur l'autorité suprême de la liberté individuelle.
C’est aussi à Deauville qu’elle rencontre en 1920 la famille Wertheimer qui l’accompagne dans son développement économique et finance ses premiers parfums.
Portée par l'audace, Gabrielle Chanel n'a cessé de souffler un vent de modernité qui demeure en core aujourd'hui dans les rues de la station balnéaire. En donnant son nom à la place de la Presqu'île, l 'histoire de la Maison française s 'est ancrée au coeur de la ville.
En 2010, à l’invitation de la ville de Deauville, Karl Lagerfeld a dessiné une plaque-hommage, apposée à proximité immédiate de sa boutique qui fut l’un des berceaux de l’aventure Chanel. En 2018, Chanel a lancé, depuis Deauville son nouveau parfum : Paris-Deauville.
Devenue Légende ,celle qui fut orpheline et sut subvertir son destin pour en faire de l'or. Son parcours controversé, concernant des histoires de guerre et d'aryanisation,
démontre qu'elle sut détrôner l'éthique du mal et du bien au profit de l 'esthétique de l'élégance dont elle préserva la souveraineté. Elle donna à l'élégance une patrie: la France et un sanctuaire: la Maison Chanel que les frères Wertheimer, petits fils de ses associés, ont portée à la gloire financière depuis les années 80.
Symbole du chic à la Française, la dame au canotier délivra un message puissant aux femmes : ne pas se déguiser, ne pas en faire trop pour être belle et élégante. "La beauté n 'est pas un but, l' allure en est un ".
NORMANDY FOOD TOUR #3
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LA SOLE NORMANDE
SEA FOOD
Au patrimoine culinaire fort, les 600 km de côtes de la Normandie offrent une abondance de poissons , au rang desquels une variété s'illustre un peu plus que les autres : la sole Normande.
Reine des recettes, la Sole à la Normande est emblématique de la cuisine bourgeoise.
C est à la découverte de son histoire que nous vous invitions dans cet article
Eponyme de la célebre recette, qui n'a, d'ailleurs, peut-être de normand que le nom : elle fut créée à Paris au restaurant Le Rocher de Cancale, en 1837, par le chef Langlais.
Pochée au fumet de poisson avec une garniture de moules, queues de crevettes, huîtres et champignons ; et la sauce normande, à base de velouté de poisson, cuisson d'huîtres et crème, liés à l'oeuf, elle devait sa finition à la crème double et au beurre. La diététique et le régime crétois en ont eu raison.
Inventée par la cuisine bourgeoise au temps de Balzac et devenue un classique des classiques, dans les écoles hôtelières,cette recette ne connait plus trop les faveurs des grandes tables, qui lui préfèrent des façons d'accommoder plus modernes: relevée d'un agrume exceptionnel - le citron caviar , au Sa Qua Na à Honfleur ( deux étoiles) ou encore farcis d'une duxelles de girolles au vin jaune, sucs des arêtes à peine crémés au Bristol.
La mode veut qu' on sublime les saveurs tout en simplifiant les ingrédients.
il faut bien avouer que la sole est un poisson à la chair délicate qui se suffit à elle -même.
Poisson de gourmet, la sole, d’une rare finesse demande à être dégusté avec simplicité.
Eponyme de la célebre recette, qui n'a, d'ailleurs, peut-être de normand que le nom : elle fut créée à Paris au restaurant Le Rocher de Cancale, en 1837, par le chef Langlais.
Pochée au fumet de poisson avec une garniture de moules, queues de crevettes, huîtres et champignons ; et la sauce normande, à base de velouté de poisson, cuisson d'huîtres et crème, liés à l'oeuf, elle devait sa finition à la crème double et au beurre. La diététique et le régime crétois en ont eu raison.
Inventée par la cuisine bourgeoise au temps de Balzac et devenue un classique des classiques, dans les écoles hôtelières,cette recette ne connait plus trop les faveurs des grandes tables, qui lui préfèrent des façons d'accommoder plus modernes: relevée d'un agrume exceptionnel - le citron caviar , au Sa Qua Na à Honfleur ( deux étoiles) ou encore farcis d'une duxelles de girolles au vin jaune, sucs des arêtes à peine crémés au Bristol.
La mode veut qu' on sublime les saveurs tout en simplifiant les ingrédients.
il faut bien avouer que la sole est un poisson à la chair délicate qui se suffit à elle -même.
Poisson de gourmet, la sole, d’une rare finesse demande à être dégusté avec simplicité.
Vengeance de Neptune
Les Romains aimaient raconter une légende sur l’origine de ce curieux poisson qui n’aurait pas toujours été plat. Neptune se trempant les pieds dans les eaux méditerranéennes aurait été piqué par l’épine dorsale d’une sole alors qu’elle était encore ronde, semblable à la plupart des poissons. Furieux, le dieu aplatit de son pied l’outrecuidant poisson le condamnant à nager étrangement dans les fonds océaniques. C’est ainsi que la sole et ses descendants sont restés plats et ovales, telles des semelles. Solea, l’origine latine de la sole, signifie d’ailleurs sandales.
Les Romains eux-mêmes, tout en lui donnant cette origine peu flatteuse (il n’est jamais bon d’offenser les dieux), ne s’y trompaient pas. Ils en raffolaient à toutes les sauces et en faisaient aussi bien des fritures, des potages que des pâtés.
Au fil des siècles, la sole a continué son parcours dans nos assiettes et c’est sur les tables les plus prestigieuses, à commencer par les tables royales, que l’on rivalisait d’imagination pour lui trouver les apprêts les plus luxueux. Louis XIV les dégustait avec des écrevisses ou des truffes et ses successeurs avec du caviar.
FOOD SAGA
La Sole Normande
Un des plats les plus célèbres du XIXème siècle.
En gastronomie, si je vous dis « Normandie », vous pensez aux poissons, aux crustacés, au beurre et à la crème. C’est exactement ce que veut dire la locution culinaire « à la normande ».
Origine
L’expression apparaît pour la première fois au début du XIXème siècle, un siècle qui va définir pendant longtemps l’histoire de la cuisine française, qui passe alors de la disparition de la noblesse à l’arrivée en force de la bourgeoisie. Une prise de pouvoir qui lancera la cuisine de restaurants par opposition aux nobles qui possédaient chez eux chefs cuisiniers, sauciers et pâtissiers. Peu après la Révolution de 1789, tous ces cuisiniers vont perdre leur emploi et vont ouvrir des restaurants un peu partout dans la capitale.
Comme souvent dans l’histoire de la cuisine française, au commencement était Antonin Carême. On trouve dans son fameux ouvrage « L’Art de la Cuisine Française au XIXème siècle » édité en 1833, un Ragoût de matelote normande. Cette recette va largement inspirer le chef Langlais qui officie dans un des restaurants les plus connus et les plus courus de la capitale, Au Rocher de Cancale, où se rencontre chaque soir l’élite des gourmands et des gourmets dont Grimod de la Reynière, célèbre critique gastronomique, qui y tenait régulièrement son « Jury de dégustateurs ».
Au Rocher de Cancale
Il ouvre ses portes en 1794, en pleine Révolution et peu de temps après une des grandes disettes des parisiens en 1793. Il se trouve dans les Halles, angle rue Montorgeuil (à la hauteur du n°59) et rue Mandar. Au départ, son propriétaire Alexis Belaine y vendait surtout des huîtres qui arrivaient toutes fraiches chaque matin ou presque dans les Halles voisines. Il devint très vite la meilleure adresse de Paris pour la dégustation d’huîtres et autres crustacés.
Mais, sous l’Empire, c’est l’arrivée du chef Langlais qui va le propulser parmi les meilleures tables de Paris, spécialisée dans les poissons et les crustacés. Le diner d’inauguration de Langlais, en 1805, atteint les sommets du parisianisme déjà en liesse quelques jours après la victoire de Napoléon à Austerlitz. On surnomme le restaurant « le Pic de Ténériffe de l’Univers Gourmand ou le « Temple du Goût ». Dans « La Comédie Humaine » de Balzac, c’est le lieu de rendez-vous des personnages, et le restaurant le plus cité par l’auteur. L’équivalent de nos jours serait un des plus grands trois étoiles Michelin de Paris.
Après le départ de Langlais et sa notoriété faiblissant, il fermera définitivement en 1847 après une faillite. Il rouvrira un temps rue de Richelieu, puis le nouveau propriétaire revint rue Montorgeuil mais cette fois au n°78 où il se trouve actuellement. C’est un café-restaurant où l’on peut voir encore à l’étage quelques gravures originales d’époque ornant les murs et l’ancien plafond en poutres.
Sole à la normande
C’est au sommet de sa célébrité, en 1837, que Langlais créé sa Sole à la Normande. Une belle sole beurrée, cuite au four au vin blanc, crème, et garniture huîtres pochées, moules, champignons, éperlans frits et croutons de pain beurrés des deux côtés et passés au four.. Plus tard, les éperlans devenus rares seront remplacés par des crevettes roses.
A cette époque, comme aujourd’hui, la sole (venant du latin solea qui veut dire sandale) est un poisson très recherché et cher. Elle était déjà « met royal » sous Louis XIV. Noble elle est, noble elle restera tout au long du XIXème siècle. Harengs et sardines pour le bas peuple, sole et turbot pour les élites. Elle sera le poisson favori des cuisiniers du Second Empire avec des célèbres recettes comme la « Sole à la Dugléré », chef prestigieux de l’époque, et notre bonne Sole à la normande.
La recette est officialisée et écrite par Jules Gouffé, célèbre cuisinier et pâtissier, dans son « Livre de Cuisine », édité en 1867. La recette deviendra une des recettes les plus célèbres de la gastronomie française jusqu’au milieu du XXème siècle et l’arrivée de la Nouvelle Cuisine.